Religions et croyances au Sénégal occupent une place importante dans la culture et la vie quotidienne du pays. La population sénégalaise est très majoritairement musulmane (96 %). Les chrétiens, principalement catholiques, représentent 3 %. Les croyances traditionnelles sont créditées de 1 %, mais sont aussi souvent pratiquées par les croyants d’autres religions. Le pays est réputé pour sa tolérance religieuse. Le Sénégal est composé à plus de 96 % de musulman et cette population pratique un Islam Sunnite basé sur la théologie Ash’arite, la jurisprudence Malikite et le Soufisme, représenté au Sénégal par les confréries suivantes : le tijanisme, le mouridisme, la qadiriyya et le layénisme. Plus récemment, le mouvement NabyAllah a émergé et construit la Mosquée de la Divinité à Ouakam.
layene

Les layènes sont une confrérie musulmane basée sur le mahdisme. C’est l’une des confréries du Sénégal et est originaire de Yoff, village lébou devenu l’une des communes d’arrondissement de Dakar. Le fondateur est Seydina Limamou Laye. Il a commencé sa prédication le 24 mai 1883, à l’âge de 40 ans, se présentant comme l’imam des « Bien Guidés » ou « imamoul Mahdi ». Il a enseigné et a prêché la droiture et un culte religieux “propre et sincère”, débarrassé des traditions qu’il jugeait non conformes à l’islam.

La Tarîqah Tijâniyyah est la plus importante confrérie soufi du Sénégal. Au Sénégal, le tijanisme a pour principale ville sainte Tivaouane où élut domicile le marabout Malick Sy, décédé en 1922, qui répandit un enseignement pacifiste.Il y ‘a aussi Sokone Avec El Hadji Amadou Déme(1895-1973).

Kaolack est aussi une ville importante car étant le siège du marabout Baye Niass (1900-1975) qui répandit lui aussi un enseignement pacifiste.

Les premiers propagateurs était Oumar Tall qui essaya de mener une guerre sainte (1852-1864) contre les Français et Mouhammadoul Hâmet BA, qui se déclara par la suite comme étant le Mahdi attendu et dont Cheikh Tidiane Cherif disait qu’il serait son disciple, il reçut son initiation à la tariqa, en même temps que Oumar Tall qui était son condisciple et gendre, des mains de Abdoul Karim Diallo, ceci vers 1820. À sa disparition, son fils aîné Cheikhou Ahmadou BA engagea la guerre sainte, plus de vingt batailles contre le colon et les ceddos qui imposaient leurs puissances aux baadolo, il fit appel à Ahmadou Ndack Seck, d’origine cherifienne comme lui. Celui-ci fonde Thienaba Seck en 1882, après la guerre sainte Ils opposèrent une résistance jamais vue au colon jusqu’à la bataille de Samba Sadio le 11 février 1875, où ils furent vaincus par une coalition composée des français, de Lat Dior, d’Alboury et d’autres rois ceddos. D’après le dernier recensement général de la population sénégalaise, les adeptes tijanes constituent environ 60 % des Sénégalais, donc la confrérie la plus représentée dans le pays.
tidiane
mouride

Les mourides constituent l’une des confréries importantes, la plus importante confrérie soufie née en Afrique subsaharienne. Le centre religieux des mourides est Touba où se trouve l’une des plus grandes mosquées d’Afrique. Le fondateur de la confrérie est le marabout Ahmadou Bamba (1853 – 19 juillet 1927). Le pouvoir colonial français lui créa moult problèmes. Chaque année, les mourides commémorent l’exil de Bamba : c’est le Magal, célébré dans la ville sainte Touba et qui rassemble chaque année pas moins de 2 millions de pèlerins. Les mourides constituent environ 28 % de la population sénégalaise.

Les xaadir (qadiriyya), confrérie soufie la plus ancienne fondée par le mystique soufi Abd al Qadir al-Jilani au xiie siècle, aujourd’hui panislamique, atteint le Sénégal au cours du xviiie siècle. Les xaadir sont environ 6 % au Sénégal.

Le mouvement Naby Allah naît suite à l’appel du 6 mars 1977 de Mohamed Seni Gueye dit “Sangabi”. Au delà des appartenances confrériques, il vise à régénérer un Islam de paix dans la société démocratique moderne.